C’est le jour du départ! Je vous épargne le récit de la préparation du matériel et je vous invite à prendre place dans l’avion côté hublot. Le soleil est au rendez-vous et nous pouvons admirer de magnifiques paysages montagneux tout au long du vol. Après un atterrissage en douceur, nous allons récupérer nos bagages et nous espérons secrètement être accueillis par une personne qui tient une pancarte avec nos noms. C’est Slavinia, l’assistante de production qui nous attend et elle porte un papier avec nos noms. Nous nous réjouissons discrètement. J’avais vraiment envie de prendre une photo mais ça ne faisait pas très professionnel surtout pour notre première rencontre. Après les présentations, nous nous dirigeons vers Sofia et Slavinia nous demande si nous sommes d’accord pour aller faire quelques bulles de savon sur le lieu du tournage. Nous acceptons et nous apprenons que nous allons travailler dans les rue de New-York reconstituées du plus plus grand studio de cinéma d’Europe, « Nu Boyana »! Slavinia nous demande si nous sommes d’accord pour passer faire quelques bulles en présence du réalisateur sur le site avant de nous rendre à l’hôtel. Nous acceptons et après s’être émerveillés devant ces vrais fausses rue new-yorkaises, nous rencontrons Drago qui nous explique le script du film et qui semble satisfait des quelques bulles que nous faisons.
On nous dépose à l’hôtel. Nous découvrons une grande chambre avec un mini-bar!! Après une bière et un martini, nous allons manger dans le seul restaurant du coin situé en face de l’hôtel. Vu les prix pratiqués, nous commandons les plats les plus chers!! Nous nous couchons assez tôt en vue d’un réveil très matinal le lendemain.
Levés à 4h30, on vient nous chercher à 5h30 et nous arrivons vers 6h au studio. Il fait moins 6 degrés mais on a prévu le coup et on est bien couverts. On ingurgite thé, café et biscuits et je fais chauffer de l’eau pour le mélange à bulles pour compenser la température de l’air. On s’apprête à tourner la première scène!! On doit faire une bulle de savon en forme de tube qui doit apparaître derrière un homme qui pianote sur son téléphone portable. Attention!!, caméra!! prêt!! action!! On multiplie les prises pour finalement entendre un « bravo » qui soulage tout le monde!! Ensuite, pour la seconde scène, toute l’équipe se déplace un peu plus loin.
On arrive en fin de matinée. Le soleil est haut dans le ciel et la température estivale. Je fais des bulles de savon géantes sur une pelouse au milieu des enfants. Devant apparaître dans la scène, on m’habille d’une veste et d’un foulard.
Les Prises de vue se poursuivent et s’enchaînent. Nous rencontrons le producteur du film qui nous explique qu’il tenait absolument à avoir des bulleurs en chair et en os pour le tournage. Quand nous bouclons la dernière scène, il fait déjà nuit et nous sommes épuisés. Tout le monde se félicite pour le travail accompli et on se dit au revoir. On nous raccompagne à l’hôtel et Slavinia nous propose nous retrouver en ville pour sortir. C’est la fête d’Halloween ce soir! Nous sommes le 31 octobre.
Après un bon bain chaud et un dîner, nous prenons un taxi pour la ville. On se retrouve dans une salle de concert où joue un très bon groupe de reggae bulgare. Nous nous rendons ensuite dans un bar installé dans une maison. On se croirait dans une soirée privée! Finalement, nous décidons de rentrer. Nos péripéties étaient loin d’être terminées puisqu’il a fallu maintenir éveillé le chauffeur de taxi qui s’endormait et qui a bien failli nous faire mourir en Bulgarie!!
Le lendemain matin, nous nous octroyons sous le soleil une petite visite du centre ville de Sofia. Nous visitons une Eglise, le quartier politique où nous assisterons sans le savoir alors à l’intronisation du nouveau président de la République bulgare élu la veille. Nous rentrons en taxi à l’hôtel avec un pincement au coeur. On serait bien restés quelques jours pour découvrir la ville et la région!
Direction l’aéroport d’où nous décollons vers 15h30. L’arrivée en France est brutale mais nous sommes tellement content de l’aventure que nous venons de vivre. On en revient toujours pas! Vivement le film!